J'ai travaillé à Tchernobyl et à Mururoa, je suis trop âgé pour Fukushima mais toujours volontaire !

" Le risque nucléaire est faible, mais les conséquences sont gigantesques et nos dirigeants n'ont pas encore pris la dimension" malgré Tchernobyl et Fukyshima.

Le nucléaire : une industrie mais, une évolution du métier, cependant m'inquiète et m'interpelle : c'est la privatisation des métiers du nucléaire et la recherche à tout prix d'une rentabilité de la production, c'est tout le contraire d'une approche sécuritaire de l'atome comme je l'ai connu il y a encore une quinzaine d'année... et j'ai perdu totalement confiance à la lumière de l'accident de Fukushima (mars 2011).
Les objectifs financiers d'entreprises, la politique mondiale et l'arrogance technologique, nous poussent de plus en plus vers des tragédies, à l'exemple de Fukushima qui était totalement prévisible et évitable si les experts nucléaires avaient été entendus. En accord avec Arnie Gundersen : "A eux les profits, à nous les risques"
Médiapart vient de diffuser ce matin (29 mai 2014) l'intervention du Professeur Timothy Rousseau, professeur à l'Université de Caroline du Sud qui a travaillé, avec ses équipes, pendant 10 ans à Tchernobyl et maintenant depuis un peu plus d'un ans à Fukushima, cette conférence et les commentaires à voir ici

Enfin une autre autorité, confirme mes doutes, 6 février 2016 (Antoine Debauche ex-responsable de la sécurité de l'institut national des radioéléments de Belgique) : "Il y a des décisions qui ont plus été prises par des financiers que par des ingénieurs", lire l'article

Autres écritures : Chernobyl, Tschernobyl,
Chornóbyl, Czarnobyl,
Ciernobil

 

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Ce site est en modification permanente, revenez me voir. Il y a des centaines de photos à découvrir sur ce site, alors prenez votre temps. Beaucoup de pages ont été traduites en anglais

Dernière mise à jour : 18 décembre 2024

Les autres pages du site :

 

 

 

Sommaire de la page:

Annexes :

L'accident de Fukushima et ses conséquences
  • 11 mars 2011 une date de plus qui marquera encore l'humanité de façon indélébile, pour suivre l'évolution des conséquences : le journal des évènements avec des vidéos, des photos et des liens mise à jour le 1er octobre 2023. 9 ans que cela dur, la langue de bois des responsables est toujours d'actualité (je parle de nos responsables français) au Japon, les choses évoluent, et ce n'est guère mieux, à suivre sur mon blog spécialisé Fukushima.
  • Une interview de Bernard Laponche paru dans le Télérama 3205 (18 au 24 juin 2011) à lire ici je suis d'accord avec lui.
  • Compte-rendu de l'académie des sciences de juin 2011 sur l'accident de Fukushima vient de sortir, à lire ici, il comprend les rapports des sous-groupes sismique et nucléaire (pas tendre avec les japonais) ainsi que toutes les annexes très bien illustrées. MAIS qu'est-ce que ça change pour nous ?
  • Alain de Halleux tourne au Japon sur les enfants de la catastrophe, lire ici son carnet de voyage, un récit émouvant qui sera visible sur ARTE le 7 mars 2012. Si vous l'avez manqué, il est visible ici
  • En liaison avec l'accident de Fukushima, les premières conclusions (tant attendues) sur la sureté des installations nucléaires françaises. Lire mes premières réflexions sur ce rapport
  • 10 juin 2011 Toujours pas de mesure concrète pour la France depuis l'accident, et je vous encourage à lire (pour votre bonne humeur, on dirait du Coluche - non je plaisante) les conclusions officielles du dernier forum des pays nucléarisés, on croit rêver.

Du théâtre et des manisfestations autour de Tchernobyl et Fukushima :

  1. la pièce "RBMK, une épopée de l'Homme pressé" au Théâtre "La Tempête" à Vincennes
  2. la pièce "Les ombres de Tchernobyl" au centre "Pol'N" de Nantes
  3. Projection du film "Le sacrifice" le 7 décembre 2009 à Lingolsheim
  4. Une manifestation à Strasbourg pour ne pas oublier les liquidateurs
  5. Une fête à Paris pour le 50ème anniversaire de la découverte du laser (l'affiche)
  6. ARTE a modifié ses programmes le 25 mars 2011 ici (*) pour passer le documentaire R.A.S. de Alain de Halleux.
  7. Article de Science & Vie avril 2011 extrait
  8. France Inter, l'émission de "La tête au carré" de Mathieu Vidard du 26 avril 2011 à 14h a été consacrée au 25ème anniversaire de Tchernobyl : je participe à cette émission avec Roland Desbordes et Alain de Halleux qui sera à Kiev en duplex pour présenter son film (ci-dessous). Vous pouvez réécouter de large extrait de l'émission ici.
  9. Alain a également tourné à Tchernobyl, "CHERNOBYL 4 EVER" le 26 avril 2011 sur ARTE, je suis au générique de fin, vous pouvez voir le clip de la musique du film, et le film en ligne ici
  10. Alain de Halleux, après deux ans de tournage au Japon, nous fait vivre le calvaire des japonais, son film a été censuré par la télévision française, mais il est visible en 4 parties sur YouTube, les adresses ici
  11. Vous pouvez voir aussi, un film passé sur ARTE le 20 mars 2013, via Youtube, avec les adresses ici, mais je vous mets en garde contre ce film, dont le discours est un peu biaisé, les adresses ici
  12. Pour le 30ème anniversaire de la catastrophe, l'agence Capa, pour le compte de la chaîne TNT 24 (RMC Découverte) m'a interviewvé pendant plus d'une heure sur l'accident. Sur le documentaire de la chaîne, il ne reste que 3 minutes de ma prestation, et je ne suis pas d'accord avec la tournure générale de ce document. Il est en ligne sur Youtube, et je commence quelques phrases à partir de 18min13, 24min 24, 46min 08...

 

(*) le document est visible en streaming, quand ce ne sera plus possible, vous pouvez me le demander


Ce n'est plus l'année de la physique
Un petit mot sur mon livre d'or fait toujours plaisir
L'année de la physique

Livre d'or Un grand merci pour tout vos témoignages
Le livre est provisoirement fermé pour maintenance à cause des spams.

vous pouvez aussi m'écrire : je vous répondrai

you can also write to me : I'll answer

mais vous trouverez des liens intéressants

Le nucléaire une très longue histoire

Ayant travaillé 30 ans dans le nucléaire et pendant plusieurs mois à Tchernobyl, l'expérience mérite d'être contée et de servir de fil rouge à mes réflexions sur le nucléaire et la radioactivité. A partir des pages de l'historique, accessibles ci-dessous, vous pouvez découvrir, succintement, des anecdotes et quelques unes de mes expériences dans le nucléaire permettant ainsi de mieux mesurer le chemin parcouru pendant le XXème siècle...

Pour en savoir plus sur la radioactivité et le nucléaire
Pour tout savoir (en photos) sur l'historique de la radioactivité et des principales découvertes cliquez sur l'atome de Lithium
(version française et english version)
Pour en savoir un peu plus ce qu'est la radioactivité, cliquer ici

Préambule : Ne comptez pas sur moi pour donner des informations dont je n'ai pas une véritable connaissance. On trouve sur le web (malheureusement) trop de sites reprenant les informations des uns et des autres, souvent sans contrôle, et rabâchant les mêmes bêtises (exemple : le sarcophage en béton). Des liens permettront, à ceux qui se posent des questions, de trouver des réponses, sur le nucléaire, l'atome, les centrales etc. Ensuite, n'oubliez pas de revenir ici si cela vous intéresse. La plupart des photos sont de moi ou d'un membre de l'équipe, et issues des documents nécessaires à notre mission. Par exemple, pour l'image de fond "Tchernobyl sous la neige", je l'ai prise courant mars 1999, juste avant d'entrer dans le sarcophage pour la seconde fois.

Ne comptez plus sur moi pour défendre le nucléaire (29 mai 2014) on nous prend pour des endouilles et ça fait mal lorsque l'on s'en aperçoit.
L'AIEA ment et j'en ai la preuve.

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Mais voici le début de l'histoire et quelques informations rapides...

Premier flash-back : Mon entrée au Commissariat à l'Energie Atomique (CEA)

Le 2 janvier 1968 dans le Laboratoire de Métrologie des Rayonnements Ionisants, LMRI (ancienne adresse qui fonctionne toujours) maintenant c'est le LNHB sur le Centre d'Etudes Nucléaire de Saclay, marque le début de ma carrière dans le nucléaire. Ce laboratoire, pas encore laboratoire primaire, n'a été rattaché au Bureau National de Métrologie qu'en 1969 BNM (*). A l'époque, je n'avais pas fini mes études, et c'est dans ce laboratoire que je préparai ma thèse d'ingénieur.

Ma participation active, pendant 9 ans, à la grande aventure de la création, de la mise en place et de la caractérisation des étalons primaires nationaux et internationaux, reste une étape majeure dans ma vie professionnelle et dans ma mémoire.

NOTA : A l'époque, nous ne parlions pas de "becquerels" mais de "curies" et de "µ curies", pas de "grays" mais de "rads", pas de "µ sieverts" mais de "millirems". Ce n'était pas plus simple, mais ces unités, surtout, faisaient moins peur : on utilisait des sous- multiples plutôt que des termes multiplicateurs. Mais nous n'avions pas le choix, il fallait entrer dans le Système Internationales d'unités (SI).

(*) Le BNM n'existe plus depuis le 27 janvier 2005, il a été remplacé par le LNE (Laboratoire National de Métrologie et d'Essais - ancien Laboratoire National d'Essais).

Pour parcourir mes publications, certaines sont aussi accessibles à la bibliothèque de Saclay.

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Deuxième flash-back : L'assainissement de Mururoa

Je travail depuis 5 ans dans une filiale du groupe CEA, STMI, (absorbée par Orano, le site Internet ne fonctionne plus) société chargée de l'assainissement et du démantèlement des installations nucléaires. Des faits importants (*), vont décidé la Direction des Applications Militaires à prendre des mesures.

Je suis désigné comme Chef de mission et je dois partir à la tête d'une équipe de 15 personnes pour plusieurs mois. La suite de l'histoire en images

(*)
  • 1979, l'accident de Meknès où je vais perdre deux camarades, dont l'un de STMI ;
  • 1981, un cyclone entraîne une légère contamination du lagon.

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Troisième flash-back : Travaux dans les centrales EDF

  1. Mes travaux sur les centrales EDF ont été réalisés, à titre personnel, de temps en temps depuis décembre 1977 pour le démarrage de la 1ère tranche de Fessenheim, en passant par les arrêts de tranches, le nettoyage des piscines de stockage, ou la préparation des GV (Générateurs de Vapeur : leçon de chose), jusqu'en décembre 1992. Et de façon permanente avec mes équipes de mesure et de radioprotection de février 1985 à décembre 1992. C'est ainsi que je suis entré dans un générérateur de vapeur pour aider à la mesure des états de surface à la centrale de Nogent-sur-Seine.
  2. Une autre aventure en R.D.A., je devais accompagner une mission officielle du gourvernement français avec des ingénieurs EDF, mais cela se passait entre le 6 et le 9 novembre 1989. Cela ne vous dit rien ? c'est la semaine où le mur est tombé. Je raconte cela ici

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L'expérience de Tchernobyl

Mon expérience, inoubliable, est d'avoir vécu et travaillé pour et près de Tchernobyl, avec les Ukrainiens. Nous sommes peu nombreux à avoir participer à cette aventure unique. Même si cet accident de la technologie a été, pour l'instant, le plus grave de tous les temps, il est important pour la France - première nation nucléaire - de participer, et pour moi d'apporter une petite contribution à la réparation de cette tragédie. Comme sur toutes mes pages, je privilègie le choc des photos, c'est un peu plus long au chargement, mais cela vaut mieux qu'un long discours.

Il était une fois, en 1998....

Vue d'une partie du site de TCHERNOBYL (les quatre premières tranches), les deux suivantes n'ont jamais vu le jour, leur construction a été arrêtée le jour de l'accident - 26 avril 1986.

Au fond la ville de Prypiat
 
Cliquez pour voir la photo en grand

Entre Prypiat et la centrale, la fameuse forêt de "sapins rouges". Au premier plan, les bâtiments administratifs et la cantine (voir photos de la place) et les photos satellites du site avec quelques points de repère

Ensuite, dans l'ordre, les Unités de production RBMK de 1 à 4. Le "sarcophage" en gris au fond, et devant, la célèbre cheminée de l'Unité 3 et 4, celle qui a été arrêtée le 15 décembre 2000, sous la pression des pays occidentaux.

Toutes les photos sont là, avec de nombreux commentaires
Plus de 10 ans sont passés, je viens de mettre en ligne un nouvel album avec des photos de l'équipe (au travail, mais aussi lors des petites fêtes que nous ne manquions pas de faire de temps en temps). J'en ai perdu de vue pas mal et surtout les ukrainiens, mais je suis toujours en relation avec certains et enfin d'autres que je suis de loin à travers Internet, c'est le cas pour notre dernier Directeur de projet Alain L'Hour

Pour comprendre l'accident de Tchernobyl, il faut lire les explications complémentaires aux photos, sur les deux grands coups de chance des soviétiques avec leur RBMK ... (dans cette page également les hypothèses russes pendant la crise de mai 1986 et le testament de l'académicien Legassov présent les premiers jours)

Me voici devant l'Unité 4 avec (Serge) un collègue français , le 3 février 1999.
Je me prépare à rentrer pour la première fois dans le "sarcophage". Une expérience impressionnante. Il ne fait pas vraiment chaud ce matin, malgré le soleil, il ne fait que -14° C et pour entrer, il faut parcourir environ 450 mètres, entre le vestiaire "chaud" et la porte du bâtiment que l'on entr'aperçoit derrière moi à la hauteur de mon épaule. Pour suivre la visite, cliquer sur la photo et ouvrer l'album correspondant. Serge et moi
  

Voici le certificat de "baptême" donné à l'issue de la première entrée dans le "Schelter" (sarcophage) par les autorités Ukrainiennes.

Mon nom n'est pas très bien ortographié en Russe, ci-dessous une copie de ma carte de visite, plus claire!!.

  
recto
verso
 
Le SIP (Shelter Implementation Plan)
  
J'ai travaillé pendant sept mois sur la première phase du projet "SIP" (1998-2000), comme ingénieur membre d'une équipe d'un consortium international géré par le G7 et la BRED.
Cliquez pour voir le décret
Ce consortium a comme chef de file SGN, filiale 100% du groupe AREVA
leur site internet a disparu en 2009
Cliquez pour voir le site
les anglais de AEA
Cliquez pour voir le site
ainsi que les japonais de JGC
Cliquez pour voir le site

Nos bureaux se situaient à 60 Km de la centrale, en dehors de la "Zone d'exclusion", dans une ville qui s'appelle SLAVUTICH voir les photos ( with english version ). Dans cet album, je raconte notre vie en Ukraine, au milieu d'un peuple extrêmement chaleureux. 8 avril 2017, je viens de mettre en ligne 3 nouvelles photos (prisent par un drone) où l'on voit ma maison et les deux bureaux successifs où j'ai travaillé, en cliquant ci-dessus.
Pour le bilan des travaux, voici l'adresse du site de la centrale ChNPP SIP 1

Cliquez pour voir les images
Avancement des travaux du SIP phase 2 (2001-2007) 

Within the framework of phase 2 realization strategy 22 SIP tasks have been combined in the following implementing projects :

  • Preparatory works for infrastructure development necessary for Project Tasks implementation.
  • Designing and civil work on stabilization measures.
  • Radiation protection, safety and monitoring systems.
  • Safe Confinement designing and construction.
  • Fuel Containing Materials (FCM) and Wastes Management Strategy development.
Le détail de ces différents travaux sur le site de la centrale ChNPP SIP 2

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Témoignages :

A l'occasion, lorsque le travail nous en laissait le loisir ou lors de petites soirées entre amis, j'ai pu dialoguer avec notre secrétaire Tatyana Yagodzinskaya qui habitait à Prypiat en avril 1986. Ce qu'elle nous a raconté est très proche du témoignage recueilli par un journaliste, que vous pouvez lire ici, à quelques variantes près : Les soins de sa famille ont été fait à Moscou au lieu de Léningrad, et la fin est plutôt plus heureuse, pour elle qui travaille avec nous et pour sa fille qui avait 3 ans en 1986 et qui après 6ans de soins, pendant son enfance, suit maintenant des études à l'université de Kiev.


Réflexions sur le nucléaire et l'accident

1) Mes domaines privilégiés sont la sécurité, les mesures nucléaires, et les interventions en milieu hostile. Bien que spécialiste de dosimètrie, il y a un domaine qui m'intéresse, mais pour lequel je n'ai pas de compétence spéciale : ce sont les conséquences sanitaires du nucléaire et de Tchernobyl en particulier, je n'en parlerai donc pas directement, mais à l'occasion si je trouve un débat ouvert, constructif et qui apporte quelquechose, je m'en ferai l'écho.

2) Dans le domaine du nucléaire, il faut absolument dire la vérité pour rester crédible, même en cas d'incident et/ou d'accident pour continuer de bénéficier de l'apport extraordinaire de cette énergie, et n'en déplaise à certains de nos écologistes, tout en préservant notre planète et son climat, grâce à des rejets de gaz à effet de serre très faibles.

3) Il y a eu mensonge d'État : Tout ce que nous pouvons savoir, c'est que les chiffres publiés et l'impact des retombées ont été largement minimisés d'une part par l'URSS, en cela je suis assez d'accord avec les derniers commentaires (sur ARTE) du physicien allemand Sebastien Pflugbeil, et d'autre part, par un grand nombre de pays de l'Ouest dont la France. Sans atteindre des niveaux de risques importants, en France, certains seuils, en des endroits très particuliers, ont été dépassés, IL FALLAIT LE DIRE. Les français ne sont pas des "veaux" et je pense que si les autorités avaient dit aux habitants de Corse et de quelques départements du Sud-Est de prendre des précautions, nous ne serions pas maintenant dans des polémiques, et il n'y aurait pas eu de "panique". J'ai été en vacances en Corse en août 1986, avec mes enfants, mais j'ai pris quelques précautions, de bon sens, quant à la consommation de certains aliments (lait et fromages par exemple, quant aux légumes on ne les consommait pas sans les laver, alors!!). Compte tenu du suivi médical dont je faisait l'objet, en temps que travailleur du nucléaire, j'ai pu suivre l'évolution de ma contamination interne (entre autre le pic de césium de Tchernobyl) et je peux dire que comparée à celui de collègues restés en région parisienne, pendant la même période, il n'y a pas eu de variation significative. Quinze ans après, on commence à en savoir un peu plus. Le point sur la Corse, un article du Figaro du 1er février 2002.

4) Conséquences sanitaires de l'accident de Tchernobyl, on commence à en savoir de plus en plus, les documents officiels sont téléchargeable ici

5) Des réponses à toutes vos questions un dossier réalisé à partir des publications de l'UNSCEAR (United Nations Scientific Committee on the Effects of Atomic Radiations) en février 2001, depuis on en sait un peu plus et ce rapport est par certains points mensongé, mais comment pourrait-il en être autrement.

6) Visualiser la trajectoire et l'extension du nuage radioactif grâce à la représentation de l'activité volumique du césium 137 dans l'air au dessus de l'Europe entre le 26 avril et le 6 mai 1986. Avant de visualiser cette simulation réalisée par l'IRSN, lisez les explications des calculs. L'animation est réalisée en "Flash", pour la suivre, cliquer ici (Attention, elle pèse 14,9Mo).

7) Je ne me pose plus la question. L'existence d'un accord formel peu connu, a été conclu entre l'OMS et l'AIEA. Cet accord limite l'OMS dans l'information des populations sur les conséquences d'accidents comme celui de Tchernobyl, s'il n'y a pas l'accord préalable du lobby nucléaire. Pour en savoir plus, le professeur Michel Fernex prépare un ouvrage sur ce scandale, lire ici son analyse critique. Le nucléaire n'a pas besoin de ce genre d'accord honteux. La planète est suffisamment en danger et nos besoins en énergie sont tels qu'un lobby n'est pas nécessaire, mais il faut seulement du bon sens et ne pas ergoter sur les moyens de la sécurité, ce qui n'est plus le cas en France.
En 2007, nouveau scandale de l'OMS indiquant que tous les dossiers (suite aux conférences internationales) concernant les conséquences sanitaires de Tchernobyl avaient été publiés, et ce n'est pas vrai, voir l'article du Monde Diplomatique.

8) Et maintenant Fukushima, a-t-on pris la dimension de la catastrophe ? Pour Tchernobyl, je me retranchais derrière les différences de technologie, les méthodes de l'ex URSS, mais maintenant, il ne faut pas se cacher derrière les beaux discours et bonnes intentions, ça ne suffit plus, même les stress-tests ne seront peut être pas suffisants car toujours et uniquement tournés sur la technologie, on oubli trop les hommes dans cette affaire.

9) Une bonne nouvelle pour les ukrainiens (13 juillet 2011), qui craignaient à juste titre d'être un peu oubliés après Fukushima, mais la mise en place du budget pour la construction du nouveau sarcophage est fait (news en russe), ce qui donne comme perspective de construction 2015 (au lieu de 2007), mais mieux vaut tard que jamais. J'écrivais le 13 juillet que c'était une bonne nouvelle pour les ukrainiens, je n'en suis pas si sûr aujourd'hui : ce sarcophage sera un gouffre financier pour le construire d'abord et pour son entretien ensuite. Il y aurai tellement d'autres choses à faire avec cet argent, alors que Tchernobyl ne présente plus de danger. Certe, il faut consolider le sarcophage actuel pour éviter un collapse du toit, encore que seule la zone interdite serait concernée par les contaminations. En mon âme et conscience, je pense que le déblocage des fonds est une manoeuvre politique pour calmer les ukrainiens d'accepter la construction de nouvelles centrales : dans nos pays occidentaux, ça va être de plus en plus difficile et on manque toujours d'énergie.

10) Pour les 30 ans de Tchernobyl : Une mauvaise nouvelle pour la planète, on commence à en savoir plus sur les conséquences sanitaires de Tchernobyl et du nucléaire en général. En 2005, le gouvernement ukrainien donnait comme chiffre de décès pour les liquidateurs 45.000, dix ans plus tard, on est plus proche de 600.000, en comptant les habitants des zones contaminés. Tous les chiffres concernant le nucléaire sont maquillés, on emprisonne (en Biélorussie) les scientifiques qui dénoncent et prouvent le désastre. Toutes les patologies ne sont pas prises en compte. Pour couronner le tout, en 2006, l'ONU clos le bilan définitif des conséquences de Tchernobyl, seulement 20 ans après la catastrophe (cela risque d'être plus court comme délai pour Fukushima), une honte, lorsque l'on sait qu'il y a encore des conséquences de Hiroshima et Nagasaki !!!

11) Une information importante concernant la radioactivité encore présente dans le sarcophage : Avant des explications détaillées, regarder la photo (une moins récente est déjà dans l'album "Intérieur du sarcophage", la numéro 29), Arthur Korneyev en septembre 1996 a pris cette image (les traces de lumière sont faites par la lampe avec la pause de la prise de vue). Avant de vous la montrer, j'ai écrit à un ingénieur que je connais et qui travaille à Tchernobyl (j'ai travaillé en 1998 avec son père) Alexandre Kupny pour avoir confirmation, il connait Arthur Korneyev, la réponse est oui et lui-même est rentré au même endroit en 2005. Ma conclusion, c'est en fait, la confirmation qu'il ne reste pas beaucoup de radioactivité dans le sarcophage et que l'argent englouti dans le nouveau sarcophage ne sert à rien pour la sécurité (voir ma réflexion numéro 9 ci-dessus de 2011). Mise à jour en juin 2017

12) Encore une photo impressionnante de l'intérieur du sarcophage en 1998 : Alexandre Kupny et devant lui Sergey Koshelev à l'intérieur du sarcophage, la photo a été prise par Arthur Korneyev, encore une confirmation de la faible (relative) radioactivité ambiante.

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Questions
1) Quel est l'origine du "trèfle" comme logo et marque du risque de la radioactivité? Il est souvent décliné en couleur et avec beaucoup de variantes : Je n'ai pas encore la date, mais j'ai un début de réponse : ce logo représente un atome d'uranium avec son rayonnement (merci à Véronique B.).
Ci-contre le plus connu.A noter que sur les documents (originaux) de Marie Curie, dont je dispose, il n'y a pas ce logo.
Des liens
 
Tchernobyl  
 
Mururoa et l'aventure de la force de frappe française  
 
Les sites de mesure de la radioactivité  
 
La carte de toutes les centrales nucléaires dans le monde  
 
   

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