Première conclusion des stress tests : rapport de l'IRSN
   
Les évaluations complémentaires de sûreté (ECS)
   
Alors que le travail des exploitants n'est pas terminé, (demande de nombreux compléments), la première conclusion est une petite phrase qui ne me plaît pas du tout, "L’IRSN souligne que, dans ces conditions, les installations dont l’exploitation est autorisée en France peuvent être légitimement considérées comme sûres." ou autrement dit, comme le souligne le quotidien ENERZINE "Le rapport de l'IRSN souligne que la sécurité de tous les réacteurs pourra être remise à niveau et que, par conséquent, aucun réacteur ne mérite d'être fermé."
   
Tiré de l'Avis relatif aux évaluations complémentaires de sûreté post-Fukushima réalisées en 2011 par les exploitants EDF, ILL, AREVA et CEA
10 novembre 2011 extraits :

(I) En parallèle, les groupes permanents soulignent que les référentiels actuels peuvent présenter certaines limites. Par exemple, les référentiels actuels ne considèrent pas le cumul des situations de perte totale des alimentations électriques ou de sources de refroidissement avec les agressions externes prises en compte dans les référentiels : de ce fait, les équipements nécessaires à la gestion de ces situations ne sont pas tous protégés ou dimensionnés aux niveaux d’aléas du domaine de dimensionnement. De même, les référentiels actuels ne postulent pas, ou ne postulent que de manière ponctuelle, la survenue d’une perte totale de refroidissement ou de sources d’énergie affectant plusieurs installations d’un site. Les groupes permanents soulignent l’importance de se réinterroger sur les référentiels de sûreté dont les limites ont été mises en évidence à la suite de l’accident de Fukushima et des ECS, sans attendre les prochains réexamens de sûreté des installations.
comment tirer de telles conclusions après ce constat ? Il faut que l'on m'explique
   


(2) En ce qui concerne plus particulièrement les aspects liés à la sous-traitance, et bien qu’à ce jour aucun lien n’ait été établi entre la sous-traitance et le déroulement de l’accident de Fukushima, les groupes permanents considèrent qu’il s’agit d’un élément important qui peut conditionner la robustesse du
fonctionnement des installations. Ils estiment que les exploitants doivent poursuivre leurs réflexions et leurs actions notamment sur les questions suivantes :
 le lien entre la sous-traitance et l’exercice de la responsabilité des exploitants,
 les effets sur la sûreté de modalités particulières de contractualisation (sous-traitance en cascade, sous-traitance interne ou externe, moins-disance…),
 les effets sur la sûreté des conditions de travail et de vie des prestataires,
 les risques relatifs à la perte potentielle de compétences.

Le travail est loin d'être terminé, car le groupe d'experts donne en plus 10 recommandations très importantes, malheureusement sans date limite d'exécution.

Voici les liens pour accéder directement à tous ses documents, si vous avez le courage de les lires :

Le 6 décembre 2011

A la lumière de l'action de Greenpeace d'hier (entrée dans la centrale de Nogent et de Cruas) c'est mettre le doigt sur ce qui fait mal, à savoir que les premières conclusions citées ci-dessus ne font pas le compte, à suivre...