Jean-Paul GUIHO
Je n'ai pas de photo de Jean-Paul, mais ce court article trouvé sur le web, donne quelques éléments de son parcours.
Les Échos. Mardi 10 septembre 2002.
Le CNAM, ascenseur social
L'image traditionnelle du CNAM est celle d'une école du courage puisque la plupart des auditeurs suivent des cours au moins un soir par semaine de 18 heures à 21 heures, et le samedi matin. Cela pendant plusieurs années pour ceux qui visent des diplômes d'ingénieur ou de troisième cycle. Jeune géomètre n'ayant pas eu les moyens de s'acheter une officine, Jean-Paul Guiho est « aspiré par l'appel d'air du nucléaire » au début des années 1960. Il s'inscrit dans la filière du CNAM et sort diplômé en 1969. Dix ans plus tard, il est nommé à la tête de CisBio, filiale du CEA spécialisée dans la mise au point de produits diagnostiques en médecine nucléaire qui emploie 250 chercheurs. Si, avec le temps, Jean-Paul Guiho garde le souvenir « exaltant» d'une « épopée qui marque »; il avoue avoir passé plus d'une nuit blanche à raison de « dix à douze heures de travail personnel pour une heure de cours de mathématiques ». D'ailleurs, les professeurs au CNAM, parmi lesquels on trouve nombre d'anciens auditeurs, manquent rarement de manifester leur admiration pour les élèves. « La sensation d'écoute tout à fait particulière que l'on trouve dans une salle de cours du CNAM impose le respect », souligne Serge Hercberg, directeur de l'Institut scientifique et technique de la nutrition et de l'alimentation (Istna). En outre, face à un auditoire ayant déjà vécu une expérience professionnelle, l'enseignant doit accepter le dialogue: « Le plus souvent, les auditeurs étalent devant moi toutes les pièces d'un puzzle que je reconstitue sous leurs yeux. Ainsi ils voient plus clair dans les enjeux de l'entreprise », explique Daniel Desjardins, consultant en ressources humaines et professeur au CNAM de Versailles.