Andrée Dutreix

J'ai eu pendant mes études une relation privilégiée avec ce professeur, d'une gentillesse et d'une ouverture d'esprit remarquable. Ce fut un très grand honneur. Nous avons, pendant le déroulement de ma thèse, échangé à de nombreuses reprises, entre autre, sur les anomalies de mesure pour la caractérisation, en dose absorbée, de champs d'électrons pouvant atteindre plusieurs dizaines de Mev.

Elle a participé aux développements et à la mise en place de la physique médicale. (voir ci-dessous)

Une de ses dernières conférences, dans le cadre de la SFRP.

Quelques mots en anglais

 

L'ère moderne: 1950-1980
En quelques années, la radiothérapie «conventionnelle», fondée sur les tubes à rayons X, est supplantée par la radiothérapie dite de «haute énergie», avec l'arrivée des bêtatrons (le premier est installé à l'institut Gustave-Roussy de Villejuif, en 1953), des appareils de télécobalt, improprement appelés «bombes au cobalt» (le premier est également inauguré à Villejuif, en 1955), et des accélérateurs linéaires à usage médical (développés dans les années 1960).

Enfin, une véritable révolution s'opère en curiethérapie grâce à l'introduction des radioéléments artificiels. En 1936, Irène et Frédéric Joliot-Curie découvrent la radioactivité artificielle, et le premier réacteur nucléaire de recherche français (la pile ZOE) est opérationnel en 1948. De nouveaux éléments radioactifs, artificiels, deviennent disponibles, dont l'iridium 192 et le césium 137 qui détrônent rapidement le radium. La miniaturisation extrême de ces sources rend moins traumatisantes les applications, et la radioprotection est beaucoup plus facile à mettre en œuvre (chargement différé, télécommandé, des radio-isotopes artificiels, dans des applicateurs non radioactifs placés au niveau des tumeurs).

Une grande partie de ces développements technologiques se déroule en France, en particulier à l'Institut Gustave-Roussy de Villejuif, sous l'impulsion de Maurice Tubiana et de Jean Dutreix pour la radiothérapie externe, d'Andrée Dutreix pour la physique médicale, et de Bernard Pierquin pour la curiethérapie.

 

 
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  Le club a été invité par le Professeur Maurice TUBIANA à tenir une de ses réunions dans la salle du conseil du Centre Antoine Béclère, le mercredi 7 mars 2001, à 15 heures. Les débats durèrent plus de deux heures et demie. Le thème de base portait sur les débuts de la radioprotection en milieu hospitalier. Le Professeur TUBIANA avait convié trois de ses anciens collaborateurs à prendre la parole et à participer aux discussions :

Madame Andrée DUTREIX, ancien chef du service de physique de l'Institut Gustave Roussy (Villejuif), professeur émérite à l'Université de Louvain (Belgique),

Le Professeur Jean DUTREIX, professeur émérite à l'Université de Paris 11, ancien radiothérapeute à l'Institut Gustave Roussy,

Le Professeur Alain LAUGIER, professeur émérite à l'Université de Paris 6, ancien chef du service de radiothérapie de l'hôpital Tenon.

Andrée DUTREIX rappela de nombreux souvenirs , lors de ses débuts dans la profession (alors inédite) de physicienne médicale. Quelques mois après son arrivée à l'Institut Gustave Roussy, Maurice TUBIANA la chargea de la radioprotection dans tous les services " à risques ", radiothérapie, curiethérapie, radiodiagnostic. La tâche était écrasante, car il fallait résister à toutes les pressions. En radiothérapie, tout se passa bien, mais il n'en fut pas de même ailleurs.

 
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  Andrée Dutreix studied physics at the Sorbonne in Paris/France. Having passed the final exam successfully, she devoted her attention to the physical problems in medicine. As a professor of medical physics she managed the Radiation Hospital in Villejuif/France for years. In 1979 she became a corresponding member of the Deutsche Roentgen Gesellschaft (German Roentgen Society). For her basic works towards the establishment of medical physics in France, Mrs. Dutreix was awarded the Roentgen Plaque of the town of Remscheid in 1986.